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Par Michael Bernard
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Business

NBD #22

La présence en ligne de l’Avocat Entrepreneur

Hello hello

Cette semaine on va parler marketing digital.

 

Pas simplement parce que je me suis récemment mis à Twitter comme certains d’entre vous le savent (si t’es pas au courant et que tu veux 2 tips par jour pour ton business, c’est par ici 😉).

 

Le truc, c’est qu’il y a un peu moins de pas longtemps, les avocats n’avaient le droit à rien en matière de com et de marketing.

 

Encore aujourd’hui j’ai eu une discussion avec l’un d’entre eux qui se demandait s’il fallait qu’il fasse valider son site par l’Ordre (réponse rapide : en principe, oui. Dans les faits, rares sont ceux qui le font. Et en général, sauf exception, tout le monde s’en fout).

 

Donc culturellement, les avocats sont pas les pros de la com en ligne, tout simplement parce qu’on leur a bien longtemps interdit de bouger le petit doigt.

 

Forcément, ça laisse des traces.

 

Sauf que depuis 10 ans bien tassés, la voie est libre. Ils peuvent (presque) tout faire.

 

NB. Si tu fais partie de ceux qui veulent avoir la liste exhaustive de ce que t’as le droit de faire et de pas faire, je te recommande la lecture passionnante du vademecum publié par le CNB.

 

Reprenons. La voie est donc libre. Et le choix est grand :

site internet
profil perso sur linkedin
page du cab sur linkedin
profil twitter / insta / tiktok
sites de mise en relation client-avocat
landing page avec un produit d’appel

Souvent, plus il y a d’options, moins il y a de choix.

Face à l’immensité de la tâche, on ne fait rien.

 

Et c’est pour ça que tu te retrouves avec un site “en construction” pendant des années.

 

Ou un site construit il y a des années, comme en témoigne la dernière actualité récente (un commentaire d’arrêt de 2012 😂)

 

Et un profil LinkedIn un CV dont la seule activité est un commentaire où tu félicites Simone pour son nouveau poste de stagiaire chez 1134 (ceux qui savent apprécieront l’ironie, les autres, demandez-moi j’vous expliquerai 😉)

 

 

Alors cette semaine, on va essayer de limiter la casse. Parce que comme le dit très bien ma pote Kelly Zizine, t’irais pas à un rdv en pyjama.

 

Bah ton site, ou ton profil LinkedIn, c’est un peu la première impression que ton prospect aura de toi avant de te rencontrer “dans la vraie vie”.

 

S’il est pas un minimum soigné, tu perds des points. Et ça peut aller jusqu’au deal breaker.

 

Tout ça parce que t’as la flemme de changer cette photo de toi prise à l’anniversaire de Simone où, pour une fois, t’avais pas les yeux rouges…

 

Ce serait dommage, non ?

Comment assurer le minimum légal pour ton marketing digital ?

Alors j’vais pas te dire tout ce qu’il faut que tu mettes sur ton profil LinkedIn (pour ça ma pote Kelly sus-mentionnée a créé un super guide à 49 euros. Soit t’es complètement largué(e) et c’est le deal du siècle, soit tu t’en passes, toi qui vois).

 

En revanche, je vais te donner 3 points de repère que je t’invite à toujours garder en tête.

 

Après, tu fais comme tu veux.

 

1. Tout est relatif

Tout le monde n’a pas besoin de la même présence en ligne.

 

Pour certains, avoir un site et un profil est indispensable : c’est leur principal canal d’acquisition.

 

Pour d’autres, c’est plutôt le bouche à oreilles.

 

Comment savoir ?

 

En général, ça va se jouer sur 2 critères :

le lieu (Paris ou Régions)
la spécialité (ou la niche)
Si t’es à Paris et que t’es généraliste, t’as plutôt intérêt à miser sur le bouche à oreilles. La concurrence est forte, et tu t’adresses pas à un segment de clientèle assez précis pour avoir une offre ultra différenciante. Dans ce cas, ton site (et tes profils RS) servent surtout de fact checking aux gens à qui on aura parlé de toi.

 

Si t’es à Paris mais que t’es spécialisé(e) ou que tu t’adresses à une niche, cette fois y’a encore 2 subdivisions :

t’es à ton compte : tu peux pas faire l’économie d’un site digne de ce nom et d’un profil LinkedIn actif
t’es collab et tu veux développer ta clientèle perso : mise tout sur les RS (LinkedIn si tes associés sont cools, Twitter dans le cas inverse)
Si t’es pas à Paris, la distinction est moins valable à mon sens. T’as toujours besoin d’au moins un site bien fait et/ou d’un profil LinkedIn actif en appui du réseau physique qui fait ton bouche à oreilles.

 

Quel que soit ton cas : le minimum légal c’est un profil LinkedIn (ou Twitter) actif qui permet de savoir

qui tu es
à qui tu t’adresses
ce que tu fais pour eux et comment
Alors soigne ta photo, bosse ton “titre” et revois ta bio pour répondre à ces questions. En un seul coup d’oeil, il ne doit rester aucun doute dans la tête de ton futur client que tu es bien LA personne avec qui on a voulu le mettre en relation (et qui saura régler son problème).

 

2. Simple, c’est mieux

Le défaut de beaucoup d’avocats c’est de vouloir utiliser plus de mots qu’il n’en faut pour dire quelque chose.

 

Je sais.

C’est mon défaut aussi.

Alors je vais te dire ce que ma petite voix n’arrête pas de me répéter :

 

Va au plus simple.

 

Des phrases courtes, avec pas plus de deux verbes conjugués.

 

Ah, et par pitié… pas de titres abstraits ou complètement loufoques du style “soigneur des âmes en détresse” (vu de mes yeux vu) ou “ghostpartner des entrepreneurs” (bon ça c’est un petit clin d’oeil perso, s’il est abonné, il se reconnaitra, et s’il a le sens de l’humour, c’est mieux 😉).

 

J’ai plus les derniers chiffres en tête mais grosso modo sur les réseaux sociaux, 97% des comptes appartiennent à des utilisateurs inactifs.

 

Ça voudrait dire que si tu te mets à écrire et commenter régulièrement, tu feras directement partie du Top 3%.

 

Ensuite, quand tu vois que dans ce Top 3%, les gens écrivent principalement de la m… , tu te dis que si tu prends la parole intelligemment, t’arrives à une vache près dans le top 0,01%.

 

On résume : reste simple, reste toi, et commente ou publie mais uniquement si t’as un truc intelligent, divertissant, étonnant ou amusant à dire.

 

Ok. Mais c’est hyper limitant ça ? Comment je sais si j’ai un truc intelligent ou divertissant à dire ?

 

Fit faber fabricando 🪓

 

3. Le secret c’est la pratique régulière

Ecrire un post sur LinkedIn est facile.

Ecrire un post par jour sur LinkedIn est super chaud 🥵

 

Ecrire une page d’un site Internet te demandera quelques heures.

Ecrire chaque semaine un article pour ton blog, c’est une autre paire de manches !

 

Ecrire tous les jours et toutes les semaines des trucs intelligents, c’est mission impossible.

 

À moins que…

 

En fait pour t’en sortir, t’as pas 36 solutions.

Il faut que tu t’entraînes, encore et encore.

 

Attention : si ça part dans tous les sens,

Tu vas te lasser
Tu vas lasser les rares personnes qui te suivent
Tu vas te griller auprès d’eux et de leur réseau
Comment faire alors ?

 

Mon truc à moi : trouve des sujets qui t’obsèdent, à propos desquels tu serais ravi(e) de lire des bouquins alors que t’es en vacances.

 

Des thèmes sur lesquels tu pourrais argumenter pendant des heures sans te lasser.

 

Et publie / commente chaque jour sur ces sujets en faisant ton max pour apporter de la valeur à chaque fois.

 

Demande-toi juste si tu aurais aimé lire ça y’a quelques années. Si la réponse est non, pourquoi tu veux que quelqu’un d’autre ait envie de le lire aujourd’hui ?

 

Si la réponse est oui, continue, t’es sur la bonne voie.

 

Au bout d’un moment, tu deviendras LA personne vers qui on se tourne quand on rencontre un de ces sujets.

 


THE ONE THING

 

 

Si t’avais un seul truc à faire ce serait répondre à cette question :

  • est-ce que ma présence en ligne sert uniquement de fact checking ?
  • ou est-ce que je veux attirer des nouveaux clients grâce à mon site et/ou mes réseaux sociaux ?

Dans le premier cas : soigne ton profil, choisis deux ou trois thèmes et commente de temps en temps sous les publications des autres (2 ou 3 fois par semaines me semble être le minimum)

 

Dans le second cas : trouve ton obsession. Sors en 13 sujets de publication. Pourquoi 13 ? parce que c’est le nombre de semaines dans un trimestre.

 

Chaque sujet devient au choix :

un post sur LinkedIn (si t’as la flemme)
une newsletter et/ou un article de blog sur ton site
Si tu choisis cette dernière option : tu gagneras en référencement naturel et tu pourras réutiliser ton contenu pour publier au moins une fois par jour sur les RS pendant 3 mois.

 

Après ?

Recommence avec 13 nouveaux sujets 😁

 

Dis-moi si tu veux que je t’apprenne à faire ça (cette NL est déjà beaucoup trop longue) 😉

 

Et voilà 🤗

Merci d’avoir tenu jusque là !

 

N’hésite pas à me dire ce qu’il en est pour toi (je réponds à tous les emails ❤️).

 

En attendant, je te souhaite une super journée !

 

On se retrouve next week…

et peut-être avant par mail 😉

 

Cheers 🙌

Mika